.

blog en cours de construction

mercredi 6 mars 2013

Gérard John SCHAEFER




le 25 Mars 1946 Atlanta, Géorgie (USA)
Décès3 Décembre 1995, à 49 ans dans la prison de Stark en Floride
Cause du décèsA reçu 40 coups de couteau portée à la têté par un co-détenu 
Condamnation: Octobre 1973
Sentence: perpétuité
Surnom: "The Sex Beast" (la bête sexuelle)
Nombre de victimes: 2-34

Période: septembre 1972 à avril 1973
Arrestation: 1973 




Jeunesse

Gerard John Schaefer fut élevé à atlanta, georgie jusqu'en 1960, date à laquelle sa famille et lui emménagèrent à fort lauderdale en Floride. Schaefer ne s'entendait pas très bien avec son père. Il pensait qu'il lui préférait sa sœur. Durant son adolescence, Schaefer devint obsédé par les culottes de femmes et devint un voyeur, espionnant une petite voisine du nom de Leigh Hainline. Plus tard, il admettra avoir tué des animaux dans son enfance et s'être travesti, bien que certaines fois il ait argué que c'était uniquement pour éviter l'enrôlement pour la guerre du Viêt Nam (qu'il finit par faire quand même) Le Q.I. de Schaefer a été évalué à 130, donc dans la tranche très supérieure, et il était un autoditacte qui s'investissait énormément sur les sujets qui l'intéressaient.

Après avoir obtenu son diplôme au lycée StThomas Aquinas à Fort Lauderdale en Floride en 1966, Schaefer entra à l'Université, période pendant laquelle il se maria. En 1969 il devint enseignant mais fut rapidement licencié pour "comportement totalement inapproprié" selon le principal. Après avoir tenté de devenir prêtre, Schaefer se tourna vers un métier de loi et fut diplômé de l'école de police fin 1971 à l'âge de 25 ans.






maison de la famille Schaefer à l'époque des faits






Arrestation:


Le 21 Juillet1972, Schaefer, alors qu'il était en patrouille, prit deux adolescentes en stop. Il les enleva, les emmena dans un coin isolé d'une forêt, les attacha à un arbre et menaça de les tuer ou de les vendre à un réseau de prostitution. Cependant, il reçut un appel du central et dut partir en mission, laissant les filles là. Il promit de revenir "finir ce qu'il avait commencé". Les deux jeunes filles qui avaient entre 17 et 18 ans, réussirent à se détacher et à aller au commissariat le plus proche qui s'avéra être celui de leur propre ravisseur. Quand Schaefer retourna dans les bois et constata que ses victimes n'étaient plus là, il appela le commissariat et dit qu'il avait fait « quelque chose de stupide », expliquant qu'il avait fait semblant d'enlever deux auto-stoppeuses et de les menacer de mort pour leur faire peur et les dissuader d'utiliser un moyen de transport aussi irresponsable. Le supérieur de Schaefer ne le crut pas et le fit revenir au commissariat où il lui retira son insigne et l'inculpa de séquestration et agression. Schaefer paya sa caution et fut relâché. Deux mois plus tard, le 27 septembre 1972, Schaefer enleva, tortura et tua Susan Place, 17 ans, et Georgia Jessup, 16 ans. Il les enterra sur l'île d'hutchinson.
En décembre de cette même année, Schaefer fut jugé pour l'enlèvement des deux adolescentes qui s'étaient échappées en juillet. Grâce à un accord, il plaida coupable sur le seul chef d'accusation d'agression aggravée et il ne fut condamné qu'à un an d'emprisonnement.






Victimes:

08/09/1969    Leigh Hainline Bonadies 25 ans à Miami
18/12/1969    Carman Hallock 22 ans à Fort Lauderdale
04/01/1972    Belinda Hutchins 22 ans à .......
Janvier 1971   Barbara Ann Wilcox            à Cedar Rapids, Iowa
Janvier 1971   Collette Goodenough          à Cedar Rapids, Iowa
27/09/1972     Susan Place 18 ans à Fort Lauderdale
27/09/1972     Georgia Jessup 16 ans à Fort Lauderdale
23/10/1972     Mary briscolina 14 ans à Fort Lauderdale
23/10/1972     Elsie Farmer 14 ans à à Fort Lauderdale


Condamnation
:

En avril 1973, plus de six mois après leur disparition, les restes décomposés de Susan Place et Georgia Jessup furent retrouvés. Elles avaient été attachées à un arbre d'une certaine façon et avaient disparu alors qu'elles faisaient de l'auto-stop. Les similarités avec l'affaire des deux filles qui s'étaient échappées firent que la police obtint un mandat de perquisition pour la maison de Schaefer qu'il partageait avec sa femme et sa mère qui était à l'époque divorcée.

Dans la chambre de Schaefer, la police trouva des nouvelles morbides qu'il avait écrites. Elles étaient remplies de descriptions de tortures, viols et meurtres de femmes que Schaefer désignait communément comme « putes » et « salopes ». Plus accablant, les autorités trouvèrent dans ses affaires personnelles des bijoux, des journaux intimes ainsi que des dents d'au moins 8 jeunes femmes et adolescentes qui avaient disparu les années précédentes. Certains bijoux appartenaient à Leigh Hainline, qui était sa voisine lorsqu'ils étaient adolescents; Hainline avait disparu en 1969 après avoir dit à son mari qu'elle le quittait pour un ami d'enfance. On trouva aussi parmi ses affaires un porte-monnaie qui fut identifié comme étant celui de Susan Place. La mère de Susan reconnut plus tard Schaefer comme étant l'homme qu'elle avait vu avec sa fille et Georgia Jessup juste avant leur disparition. La fouille à son domicile a permis également de retrouver chez lui des papiers d'identité ayant appartenu à une trentaine de filles qui avaient disparu et dont on n'a jamais retrouvé les corps ainsi que des écrits où Schaefer exprime ses fantasmes nécrologiques, nécrophilique, de strangulation, etc...
Schaefer fut inculpé des meurtres de Place et Jessup. En octobre 1973, il fut déclaré coupable et il écopa de 2 peines d'emprisonnement à perpétuité (et non à la peine capitale, puisqu'à l'époque de son procès, en 1973, la peine de mort avait été suspendue en Floride).
Les autorités conclurent rapidement qu'il était très probablement lié à la disparition d'environ 30 femmes et adolescentes.

Place et Jessup ne furent probablement pas les dernières victimes de Schaefer. 2 adolescentes de 14 ans disparurent alors qu'elles faisaient de l'auto-stop quelques semaines après les meurtres de Susan Place et Georgia Jessup. Leurs corps furent découverts plus tard et des bijoux appartenant à l'une des victimes furent également trouvés dans la maison de Schaefer.




Mode opératoire:

Schaefer utilisait sa fonction d'adjoint avec sa voiture de service pour prendre des jeunes auto-stoppeuses en les mettant en garde sur le danger de l'auto-stop. Il les raccompagnait chez elles et ils s'échangeaient les numéros de téléphone. Schaefer les recontactait pour leur proposer de les accompagner aux endroits qu'elles souhaitaient. Il les emmenait dans un bois, les ligotait avec des cordes et les pendait à des branches d'arbre de façon à ce que leurs doigts de pied touchent à peine le sol pour qu'elles puissent après quelques heures se pendre elles-mêmes, mais Schaefer les détachait juste à temps avant qu'elles aient péri. Il les obligeait à boire de l'alcool pour par la suite les photographier pendant qu'elles urinaient et déféquaient, c'était l'un de ses fantasmes. Ensuite il les pendait à nouveau et terminait par la strangulation qui d'ailleurs était véritablement une obsession chez lui. Pour finir, il violait les corps, il les démembrait et se masturbait au-dessus des restes.

















Emprisonnement et mort:

Schaefer fit appel de sa condamnation, clamant que c'était un coup monté. Tous ses pourvois furent rejetés. Plus tard, Schaefer commença à vouloir poursuivre en justice certaines personnes pour des motifs extravagants, par exemple un écrivain parce qu'il l'avait décrit comme un homme étant en surpoids. Il essaya également de poursuivre en justice les auteurs Colin Wilson et Michael Newton et l'ancien agent du FBI Robert Ressler pour l'avoir décrit (Schaefer) comme un tueur en série. Toutes les plaintes de Shaefer furent déboutées.
Le 3 décembre 1995, Schaefer fut retrouvé poignardé à mort dans sa cellule de la prison de Starke, la prison d'État de Floride. Il avait reçu 40 coups de couteau à la tête et à la nuque par un co-détenu, Vincent Rivera. En 1999, Rivera fut reconnu coupable d'avoir tué Schaefer et écopa de 53 ans et 10 mois à purger en plus de la condamnation à perpétuité plus 20 ans qu'il purgeait déjà pour un double meurtre.
Rivera n'avoua pas le meurtre ni ne donna de mobile. La sœur de Schaefer prétendit que c'était pour empêcher Schaefer d'essayer de prouver que le meurtre d'adam walsh n'était pas d' ottis toole (Il avait avoué puis s'était rétracté). D'autres suggérèrent que c'était parce que Schaefer devait de l'argent à des prisonniers. Des rumeurs affirmaient également que Schaefer était une "balance" et donnait des informations sur les autres détenus. Sondra london (voir plus bas) prétendit que Rivera avait tué Schaefer pour une banale dispute à propos d'une tasse de café.
À l'époque de la mort de Schaefer, un détective de Fort lauderdale avait proposé d'inculper celui-ci de 3 meurtres non résolus afin de s'assurer qu'il ne sortirait jamais de prison.



KILLER FICTION:

Au lycée, Schaefer était sorti avec Sondra London, qui devint par la suite auteure de romans policiers. Elle était restée en contact avec Schaefer après sa condamnation et en 1989 elle publia Killer Fiction qui est un recueil de nouvelles et de dessins trouvés dans la maison de Schaefer après son arrestation. Une suite intitulée Beyond Killer Fiction, fut publiée peu après. Après la mort de Schaefer, London publia une nouvelle édition de Killer Fiction, contenant les histoires qui figuraient déjà dans les deux livres précédents et ajouta les lettres que lui avait envoyées Schaefer où il se vantait d'avoir tué 34 femmes et adolescentes et à quel point il était admiré pour cela par son codétenu Ted Bundy avec qui il partage sa cellule. À la même époque où il se vantait de ces faits, Schaefer était débouté de toutes ses requêtes à poursuivre en justice n'importe qui le traitant de tueur en série ainsi que ses nombreux appels de sa condamnation.

Les nouvelles qu'avait écrites Schaefer parlaient toutes de tortures barbares et de meurtres perpétrés sur des femmes. Elles étaient souvent écrites du point de vue du meurtrier qui était souvent un policier, comme Schaefer.
Dans ses écrits, Schaefer prétendit avoir commencé à tuer des femmes dès 1965, alors qu'il n'avait que 19 ans.

Deux écolières, Peggy Rahn, 9 ans et Wendy Stevenson, 8 ans, disparurent fin 1970 après avoir été aperçues en compagnie d'un homme correspondant à la description de Schaefer. Schaefer nia être impliqué dans cette affaire lorsqu'il fut publiquement accusé. Mais dans une lettre à Sondra London en 1989, il se vanta de les avoir tuées et mangées.
 London et Schaefer furent brièvement fiancés en 1991 mais London rompit et se fiança à un autre homme qui se trouve être aussi un tueur en série (Danny Rolling). Schaefer ne prit pas très bien la rupture et commença à envoyer à London des menaces de mort. Il essaya sans succès par trois fois de la poursuivre pour lui avoir « volé » son travail.






.







































Extrait de l'entretien :
Gérard John SCHAEFER (à gauche) avec Stéphane BOURGOIN  (à droite)









"Si l'on a comme moi l'habitude de rencontrer des tueurs, et plus particulièrement des serial killers, on se dit parfois qu'on est blindé. Mais ce n'est pas le cas. Même après avoir interrogé une trentaine de tueurs, je ressens toujours les mêmes impressions d'angoisse, cette boule à l'estomac et la gorge serrée qui vous empêchent de prendre un petit déjeuner avant de rencontrer ces criminels ......

Mais de tous ceux que j'ai rencontrés, le pire est incontestablement Gerard John schaefer.....
J'ai ressenti comme un choc psychique, une aura maléfique, face à Gérard Schaefer."


Extrait du livre SERIAL KILLERS Enquête mondiale sur les tueurs en séries


"-Vous êtes emprisonné depuis quand?
-Depuis 1973.
-De quoi êtes-vous accusé?
-Accusé ou reconnu coupable? Car on m'accuse de beaucoup de chose.
-De quoi vous accuse-t-on?
-On m'a accusé, au départ, d'avoir tué trente-quatre femmes. Mais personne n'a jamais pu citer tous les noms ou préciser les circonstances. Ces accusations sont fausses.
-Et vous êtes condamné pour...?
-Pour le meurtre de deux femmes à Fort Pierce, en Floride. On n'a jamais prouvé ma présence là-bas, ni
aucun lien entre moi et les victimes, si ce n'est le témoignage d'une des mères.(Cette dernière phrase est prononcée avec le plus grand mépris.)"


plus loin.



" -quel est votre film favori?

- Frenzy d'Alfred Hitchcock (il reste silencieux, car il se rend compte qu'il a commis une erreur. Rappelons que le film évoque un tueur de femme à Londre qui étrangle ses victimes avec une cravate, après les avoir violées.)"


plus loin.



Gérard John Schaefer à propos de Théodore Robert Bundy (maniaque sexuelle accusé et condamné à mort pour les meurtres de 28 personnes et voisin de cellule de Schaefer).



"-Les téléspectateurs regardent le téléfilm sur Ted Bundy comme un spectacle, mais Bundy, c'était pas du cinéma. Il existait! Il vous aurait tué en rigolant.(La voix de Schaefer se fait chuchotante.) Il adorait ça. (il devient très intense.) Je l'ai vue comme je vous vois et il m'a tout raconté. Il y prenait plaisir. J'aurais voulu pouvoir filmer l'expression de son visage, à ce moment-là, quand il me parlait, dans la cage des condamnés à mort!

-Il revivait ces meurtres en permanence?
-Je ne dirais pas en permanence. Il m'a dit un jour qu'il avait suivi mon affaire dans les journaux de faits divers et qu'il avait tué deux filles dans l'état de Washington pour m'imiter en quelque sorte. Un remake de mon affaire... Je crois qu'elles s'appelaient Ott et Naslund. Il m'a dit qu'il les avait emmenées en forêt et qu'il les avait étranglées. Puis, il les avait violées à plusieurs jours d'intervalle. Il les avait décapitées, comme un hommage,en quelque sorte. Je me suis dit, "Enculés de journaliste! Voilà un type qui a lu toutes vos conneries et qui y a cru! Il a fait la même chose et maintenant il s'en vante!" Il me rendait hommage: " Tu en as eu combien, Jerry? Il s disent trente-quatre.( Sa voix est devenue un murmure) Ils n'en ont pas oublié? Tu n'as pas un petit cimetière privé?" (Il rit) Moi, je lui est répondu: "Ted, je suis le meilleur!" Que voulez-vous dire à un type comme ça? Il n'y a rien à dire, il existe aucune réponse rationnelle possible. Si vous dites:"Tout çà c'est bidon." Il vous répondrait: "Non, c'est pas vrais. Je sais..." Il en était sûr. Pour lui c'était du vécu, pas pour moi. Je ne connaissais que ce qui avait été écrit. Il avait fait les choses, telles qu'ils les avait lues. Il en avait eu trente-six. Il voulait être le meilleur. On disait que j'en avais eu trente-quatre et il avait peur que j'en ai d'autre à mon actif. Il voulait absolument que je lui dise:"Promis, juré, je n'en ai eu que trente-quatre." Mais je ne lui ai jamais dit. Je sentais bien que la question du nombre des victimes l'obsédait et j'aimais bien le piquer au vif comme çà. Je lui répondais toujours:"Je suis le meilleur. Toi, tu vas griller. Mr Stones ne s'est pas trompé. Le meilleur de tous les temps! Et toi, tu n'es rien." Cela le rendait dingue."Impossible.", disait-il. Je lui montrais l'article du Palm Beach Post, "Tien regarde: Culte. En première page du Palm Beach Post, Culte! Je suis le chef du Culte." "Impossible.", répondait-il. C'était un vrais malade, un zinzin."




Propos receuillis par Stéphane Bourgoin lors d'une entrevue filmée à la prison de Stark





Sources: 

Serial Killer Enquête mondiale sur les tueurs en série. Et le DVD dans la tête d'un tueur en série.Wikipédia et bien d'autres lectures. Il existe aussi un ouvrage de Robert Dressler (agent du FBI) Chasseurs de tueurs ou il  nous narre ses souvenirs sur cette affaire (je lirais dans un avenir proche et vous ferais part de ma critique sur le blog)


Avis:
Je vous conseille tout particulièrement la lecture ainsi que le visionnage du DVD n°4, pour avoir une vue dès plus étendu sur la personnalité de Gérard John Schaefer.

A ce jour Monsieur Bourgoin, reste le Français ayant approché et réussit le mieux à cerner et à nous faire partager de ce qu'était réellement GJ Schaefer. 


Ce portrait n'a pas pour but de glorifier GJ Schaefer qui reste un tueur et un prédateur qui a été soupçonné et condamné pour les viols, les meurtres et actes de nécrophilie sur 34 femmes. The sex Beast était voyeur,sadique, pratiquais le bondage le fétichisme l'urologie la scatophilie la météorophilie l'autoérotisme et bien d'autres déviances les plus sadiques les unes que les autres et reste à ce jour l'un des tueurs Américains le plus prolifique.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire